« Quand nous ne serons pas seuls, peu importe comment vous m’appellerez.
Vous pourrez me siffler ! Vous pourrez m’appeler : hey, toi ! hihihi ! »
#RejetDeBile
En trois mots ? Abject, salace, victimaire. So, let’s have a look !
Sortie en 2022, cette relecture hypersexualisée de l’histoire de Norma Jean Baker – alias Marilyn Monroe – est une insulte faite à la femme.
Alors, c’est quoi le pitch ? A l’aide une prolifération fictionnelle délirante, Blonde revient sur la vie de la personne privée et du personnage public, floutant la frontière entre les deux.
Commençons par ce que Blonde, n’est pas :
- Blonde n’est pas un biopic mais une f-i-c-t-i-o-n.
- Blonde n’est pas un hommage fait à une icône mais un mollard habilement dirigé en pleine face.
- Blonde ne sera pas disponible longtemps sur Netflix mais retrouvable prochainement sur YouPorn.
Ce long métrage se concentre sur les aspects les plus sordides de la vie de la femme et de l’actrice, donnant au passage le désagréable sentiment de les intensifier, pour les faire devenir bassement crades [l’important, c’est bien qu’on en parle, non ?].
S’il y a bien un mot dont ce long métrage use et abuse, c’est la violence : violences psychologiques > violences physiques > violences sexuelles > puis re belotte > violences psychologiques > violences physiques > violences sexuelles > puis re belotte… Le parti pris est hyperbolique, grossier et franchement infecte.
Loin d’être un hommage, ce film vient plutôt piétiner la face de Marilyn Monroe à l’aide d’une semelle crantée. Bien loin de l’icône de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, la personne et l’actrice y sont statufiées en tant qu’objet sexuel exploitable jusqu’à l’utérus. J’ai d’ailleurs ressenti une gêne profonde pour l’actrice vedette, Ana de Armas, sentiment qui m’aura parasitée tout le long du visionnage. A travers une interprétation candide, faible et niaise, la jeune femme semble elle aussi être bassement utilisée, au point que j’ai sincèrement cherché le moyen de lui transmettre le message que Robin Williams assène à Matt Damon dans Will Hunting : « ce n’est pas de ta faute ».
Quant au saugrenu format 4/3, je n’ai même plus la force de dézinguer cette aberration sans doute tirée d’un mouvement néo-artisticon qui ne m’est pas accessible.
Et au final, on en pense quoi ? Portrait dégénéré qui donne envie de débiter tous les synonymes que contient le Larousse sous le mot « étron ».
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