« He can quit his job, he can change his name, he can dump his car but I will still find him. »
En trois mots ? Contrefait, superfétatoire, chauvin. So let’s have a look !
Sorti en 2015, Secret in their eyes est une production de l’américain Bill Ray. Alors que, flagada au fond de mon sofa, je tapotais frénétiquement sur ma zapette à la recherche d’un divertissement sur Netflix, j’ai décidé de faire confiance à la main de Dieu et ai lancé le premier film choisi par la lecture aléatoire : Film policier. Renferme un secret. Annonce une énigme. Julia Roberts, Nicole Kidman et Chewitel Ejiofor. Je valide ou risque la tendinite du pouce à reprendre mes recherches effrénées ? Banco.
Alors, c’est quoi le pitch ? L’agent du FBI Ray Kasten déroge à ses missions pour enquêter sur le viol et le meurtre de la fille d’une de ses collègues. Au fil de ses recherches, il découvre que le principal suspect est protégé par ses supérieurs. Les années passent, l’assassin n’a toujours pas été arrêté et lorsque Ray décide de ressasser le passé, plusieurs obstacles se dressent devant lui.
[ellipse complète jusqu’au générique de fin]
A l’issue, je peine à desserrer les crocs. Essayez donc d’imaginer ma tête déconfite lorsque l’écran final affiche : « based on the film el secreto de sus ojos de Juan José Campanella and Eduardo Sacheri ».
Merde. Je viens de regarder un ersatz.
Double merde. Je viens de regarder un mauvais ersatz.
Triple merde. Je viens de regarder un mauvais ersatz d’un long métrage oscarisé.
Bien. La seule chose raisonnable à faire à présent est de visionner l’original ; lui-même inspiré du roman argentin La pregunta de sus ojos de Eduardo Sacheri -> vous le remettez plus haut? Ils ont malignement conservé l’auteur du bouquin pour co-écrire le scénario. Dès lors, il m’est désormais permis de dire que la patte américaine a saccagé la splendeur de ce drame, le rendant bassement revanchard à tous niveaux. Pis, la vitrification sauce USA vous fera lever les yeux au ciel en demandant grâce. Pourquoi? Tenez, une anecdote pour le plaisir : lorsque la flicaille de bureau se vanne sur la définition médicale des termes « débile, imbécile et idiot », c’est la poilade assurée [bruit d’aisselle].
Et au final, on en pense quoi? Je me demande à quel point il faut être atteint pour avoir la bêtise de produire le pastiche d’un film primé et ai désormais acquis la certitude que le programme de recherche aléatoire de Netflix me veut du mal.
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