« Mon père pensait que la République ne nous abandonnerait jamais. »
En trois mots ? Listé, déballé, romancé. So, let’s have a look !
Sorti en 2022, le biopic d’Olivier Dahan, se prête – d’un point de vue moral – difficilement à la critique ; et pourtant.
Alors, c’est quoi le pitch ? La vie de Simone Veil [Elsa Zylberstein], femme au destin hors du commun, est dépeinte à travers les rôles et les drames de sa vie.
Si ce long métrage entend revenir sur les moments les plus marquants de la vie de Simone Veil, force est de constater qu’il se contente d’enchainer les nouvelles tragiques – tantôt personnelles tantôt professionnelles – et ce, sans répit. Dans un désordre chronologique choisi, on assiste seulement à une succession de faits dramatiques, strictement listés. Simone, le voyage du siècle se présente ainsi comme un film particulièrement romancé à la capacité tire-larmes largement essorée. Ce long métrage s’avère malheureusement insuffisant à rassasier un spectateur en quête de mieux connaitre les tenants et aboutissants des combats d’une vie. Si on connaissait la dimension tragique de l’histoire de vie de Simone Veil, beaucoup d’entre nous étaient désireux d’apprendre autre et plus. Des batailles politiques, on n’assistera qu’à l’annonce et à l’issue, vidant totalement les combats de leur essence. On passe ainsi de l’échec à la réussite et de la réussite à l’échec, sans vivre l’entre-deux. La frustration est à cet égard, immense ! A mon sens, la performance d’Elsa Zylberstein et la popularité de Simone Veil justifient pour beaucoup – voire à elles seules – l’encensement et le succès public du film :
« Olàlà, que c’était triiiiiiiste. Et pour toi ?
– Ah oui-oui, la pauuuuvre, quand on y pense. Et pour toi ?
– Boudu-boudu, j’ai tant pleuréééééé ! »
> Mmmm-merci pour cet échange, ce fut… constructif.
Et au final, on en pense quoi ? A y regarder de plus près, l’exercice était prétentieux : un seul film n’était définitivement pas suffisant pour ambitionner résumer la vie de Simone Veil.
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