« Je crois que vous avez oublié à quel point votre situation est exceptionnelle.
Trouver quelqu’un qu’on aime et qui vous aime aussi… les chances sont… minuscules. »
En trois mots ? Non, seulement en deux pour les inconditionnels : surréaliste mais sympathique. So, let’s have a look !
Sortie en 1999, cette romance constitue la preuve définitive que je suis atteinte de bovarysme [ne passez pas par la case psychologue, ne dépensez pas 50€ du forfait sécu spécial post-confinement].
Alors c’est quoi le pitch ? William Thacker [Hugh Grant] vit à Notting Hill, quartier cosmopolite de Londres. Divorcé, il partage son quotidien entre sa libraire spécialisée dans les voyages, sa brochette d’amis et Spike, son colocataire hurluberlu. Le quotidien de William Thacker semble paisible, presque monotone, jusqu’à ce jour, un mercredi sans espoir, destiné à bouleverser sa vie à jamais.
Il y a quelque chose de magique à se rendre compte, après coup, de ce qui va nous arriver. Enfin, de ce qui va arriver à William Thacker. La beauté de ce film ne se limite pas à la charmante maison mitoyenne à porte bleue de Notting Hill, ni à la spectaculaire chevelure de Hugh Grant ou au sourire ravageur de Julia Roberts. Il repose sur une combinaison, une atmosphère, une ambiance faite d’une spontanéité rafraichissante, de quiproquos émouvants, de moments de gêne attendrissants, de maladresses bienveillantes, de balbutiements touchants, d’une tendresse gauche mais affectueuse, d’attentions maladroites mais si douces et de silences plus évocateurs que mille mots. Est-ce typiquement British ? Ou bien typiquement Anna et William ? Ou juste typiquement cinématographique ? [Fais pas suer, laisse-nous rêver].
Loin d’être une abominable amourette tirée d’un téléfilm d’après-midi de M6 torchée en deux semaines de vacances de Noël, Coup de foudre à Notting Hill vous transportera au-delà du love at first sight, car il faut bien le temps de s’apprivoiser pour s’aimer, se manquer pour se retrouver, se perdre pour mieux se regagner. La partition d’émotions que ce film joue, sera capable de vous faire vivre de l’intérieur, l’histoire d’amour de deux êtres littéralement télescopés par la vie.
« Ça peut exister des gens qui s’aiment toute la vie ? »
Quant au groupe d’amis, cette bande d’emmerdeurs que James Bond ne se faderait jamais en mission, elle est celle indéfectible qui console de tous les chagrins.
Est-il besoin de rajouter un mot sur Elvis Costello ? Qui – je suis navrée – ne possède nul autre intérêt au monde que celui d’être l’interprète du mémorable et envoûtant titre « She ». Faites un effort ou on va se fâcher : « Sheeeeeeee may be the face I can’t foooooooorget ».
Pour finir, ce film réussit à rendre un hommage étonnant mais solennel à la paire de miches de Mel Gibson, que l’on apprend aussi rafraichissante mais un poil plus piquante qu’une cuillère de Häagen-dazs.
Et au final, on en pense quoi ? Coup de foudre à Notting Hill est juste une douce parenthèse, surréaliste mais sympathique.
Note au benêt 1 : épouser un british.
Note au benêt 2 : un irlandais fera aussi bien l’affaire, ils sont cousins après tout.
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