Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part

« Que sait-on de la vie intérieure de quelqu’un ? »

En trois mots ? Foudroyant, dévastateur, renaissant. So, lets’ have a look !

Sorti en 2020, le film est une adaptation très libre du recueil de nouvelles d’Anna Gavalda, qui a su conserver la capacité de l’auteur à croquer ses contemporains avec une justesse remarquable.

Alors, c’est quoi le pitch ? Aurore fête ses 70 printemps entourée de ses quatre enfants : Jean-Pierre [Jean -Paul Rouve] l’ainé, qui endosse le rôle du chef de famille depuis le décès du père ; Juliette [Alice Taglioni], professeur de français aux rêves d’écrivain, enceinte de son premier enfant à 40 ans ; Mathieu [Benjamin Lavernhe], trentenaire timide et à la vie sentimentale réservée et Margaux [Camille Rowe], la jeune artiste photographe de la famille. La vie suit son cours jusqu’au jour où l’un d’eux prend une décision qui bouleversera l’existence de chacun.

Affalée dans mon canapé, dans une position propice à l’état hypnagogique, je laissais doucement mon visage couler le long de mon bras, maugréant « j’avais souvenir qu’Anna Gavalda me transportait davantage au lycée », quand je fus foudroyée. Il aura suffi d’une seule scène pour me sortir totalement de ma torpeur. Souffle court, yeux embués, capacité à réfléchir abrégée. Tout est là.

Mais rebroussons quelque peu chemin. Ce film repose d’abord sur un casting à la compatibilité assez exceptionnelle. De cette fratrie aux profils éclectiques, se dégage une véritablement harmonie familiale, de sorte que l’on adhère facilement au casting retenu par le réalisateur. L’identification aux personnages est aisée et le parallèle avec la justesse de l’analyse d’Anna Gavalda évident. Vous et moi pourrions sans mal faire partie de cette famille [Preums pour jouer la jolie Juliette]. Notons tout de même que la prestation de Jean-Paul Rouve reste la plus saisissante.

Le réalisateur parvient à imbriquer sans overdose, les moments familiaux et les apartés frère-sœur. Certains reprocheront au film le côté robinet à émotions de Gavalda mais à mon sens, le long métrage parvient aisément à se détacher de son support pour tracer son propre chemin.

Et au final, on en pense quoi ? Ni trop mélo, ni trop caricaturale, ni trop bourgeoise, l’adaptation est habile et offre un moment proche de l’expérience de vie.

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