« Mettez 50 000 $ entre de bonnes mains et vous pourrez tester de l’acide de batterie comme lotion pour la peau. »
En trois mots ? Engagé, infatigable, déchirant, So let’s have a look !
Sorti en 2005, The Constant Gardener est une réalisation de Fernando Meirelles [La Cité de Dieu], adaptée du roman éponyme de John le Carré (2001). Vous avez saisi le style ?
Alors, c’est quoi le pitch ? Dans une région reculée du Kenya, Tessa Quayle, brillante avocate et militante altermondialiste, est retrouvée sauvagement assassinée au bord du lac Turkana. Arnold, le médecin humanitaire qui l’accompagnait, est quant à lui porté disparu. L’enquête menée sur place conclut à un crime passionnel. Face à ce drame, les autorités britanniques sont convaincues que l’époux de Tessa, le discret diplomate Justin Quayle, se contentera de la version officielle. Mais terrassé par la douleur et l’incompréhension, Justin se lance dans une quête effrénée pour la vérité.
Depuis mon premier visionnage il y a de ça une dizaine d’années, mon sentiment n’a pas vacillé et The Constant Gardener figure toujours en bonne place au sein de mon Panthéon des drames engagés les plus percutants. L’histoire relatée dans l’œuvre originale de John le Carré serait d’ailleurs inspirée de faits réels, ce qui offre une dimension tragiquement réaliste à ce long-métrage. La quête de Justin [Ralph Fiennes] se transforme en un dangereux périple qui le mènera, à travers des chemins tortueux, de son Londres natal jusqu’en Afrique. Le monde dans lequel le jeune veuf met un pied est gangréné par la corruption, la violence, les complots politiques et les alliances diplomatiques douteuses. Grâce à ses investigations, Justin sera amené à (re)découvrir son épouse [Rachel Weisz], une jeune femme dont le courage, la persévérance et l’engagement brûlaient en elle tels un incendie. Quelle souffrance lancinante que celle d’aimer une personne tout en réalisant ne pas avoir eu le temps de la connaitre davantage et l’en aimer davantage encore. Justin en viendra à se donner pour mission de parachever celle que Tessa n’aura pu terminer et sa douleur inapaisable lui donnera la force d’aller jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix à payer.
« Je n’ai plus de chez-moi. Mon chez-moi, c’était Tessa. »
Et au final, on en pense quoi ? The Constant Gardener propose une plongée sans concession au cœur d’une industrie effrayante, mue par des intérêts financiers qui nous dépassent. Quelle que soit votre lecture, tantôt ému par le lien indéfectible qui unit Tessa et Justin, tantôt happé par la quête de vérité, vous serez nécessairement touché en plein cœur par ce long métrage.
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