« Don’t cry in my office ! »
Si seulement je pouvais répondre à Bill Muray, je lui dirais que j’ai pleuré dès que je suis sortie de la salle.
En trois mots ? Long, indigeste, dormitif. So, let’s have a look !
Sorti en 2021, The French dispatch est un film esthétiquement irréprochable, un régal pour l’iris, du pur Wes Anderson à ce niveau-là. Mais c’est aussi l’exemple-type du film auquel on pré-accorde sa confiance pour sa seule signature [et aussi parce qu’on a beaucoup attendu le retour du roi]. Erreur de débutant… Car le nom de la ville fictive d’Ennui-sur-Blazé était prémonitoire : c’est un film puissamment soporifique et mon ennui se sera malheureusement distillé durant 1h48.
Alors, c’est quoi le pitch ? Après le décès de son éditeur en chef, une équipe éditoriale décide de publier un dernier numéro papier pour souligner les trois meilleures histoires de la dernière décennie.
Le film est divisé en trois récits abscons et j’ai prié dès la fin du premier pour que le suivant soit le dernier. Les histoires relatées sont d’incompréhensibles curiosités : pas de point de départ, pas de point d’arrivée ; pas d’intérêt, pas d’attrait. Les personnages quant à eux sont sans chair. Rien n’est cependant à reprocher au casting et vous apprécierez d’ailleurs le clin d’œil fait à The Grand Budapest Hotel. Mais cela ne suffira pas à sauver le vide abyssal du scénario ; pas plus qu’Alexandre Desplat à la musique.
Et au final, on en pense quoi? Je me suis tellement ennuyée que je me suis surprise à sentir ma propre haleine et à drôlement apprécier. Je sentais la fraise Tagada. Étonnant pour quelqu’un qui déteste les bonbons mais absolument logique pour quelqu’un qui, après vingt ans de retenue, a racheté du Teraxyl goût fraise. J’aime le Teraxyl goût fraise.
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