« Sans le vinaigre, le miel ne serait pas le miel. »
En trois mots ? Psychédélique, onirique, haletant. So, let’s have a look !
Sorti en 2001, Vanilla Sky de Cameron Crowe, est l’adaptation du film Ouvre les yeux, réalisé par Alejandro Amenábar quatre ans plus tôt.
Alors, c’est quoi le pitch ? David Ames [Tom Cruise], riche trentenaire à la tête d’une puissante maison d’édition, est désormais enfermé dans un pénitencier. A travers leurs échanges, le Docteur McCabe, psychiatre de son état, tente de comprendre les faits qui ont conduit David entre ces quatre murs.
Ce matin, bien avant que les premières lueurs du soleil levant ne blanchissent à l’horizon d’un ciel vanille, à l’heure où la plupart d’entre vous dormaient encore du sommeil du juste, je me suis lancée dans le visionnage consécutif de Ouvre les yeux et Vanilla Sky [le second étant une adaptation du premier]. Cela m’a-t-il pris quatre heures de mon temps ? Voui. Ai-je vraiment regardé les deux à la suite ? Voui. Et jusqu’au bout ? Voui. N’ai-je donc pas mieux à faire de ma vie ? Nope. [Cela étant dit, il y a plus acharnée que moi puisque Penélope Cruz a joué deux fois le même rôle, quasiment à la réplique près, à quatre ans d’intervalle !]
Et donc, qui remporte le match Amenábar / Crowe ? Au risque de me faire houspiller par les puristes, Cameron Crowe ! Si l’idée originale est à attribuer à Amenábar, force est de constater que la bande originale d’une justesse ultra-calibrée, l’esthétisme poétique de l’image et la mise en scène psychédélique de Crowe, fonctionnent bien mieux avec le désordre psychique auquel David est en proie.
Mais reprenons depuis le début.
David entretient une relation en pontillés avec la superbe Julianna [Cameron Diaz], mais le soir de son anniversaire, c’est la rencontre avec la douce Sofia [Pénélope Cruz] qui viendra le foudroyer en plein cœur. A mon sens, ces trois rôles sont incarnés de manière bien plus accomplie [certains diront stéréotypée] que dans la version de Amenábar. A l’écran, les apparitions de Cameron Diaz sont rares mais la vitesse à laquelle l’actrice manie son ascenseur émotif relève d’une excellente performance. Tom Cruise possède quant à lui les traits du bellâtre, ce qui est un avantage non négligeable pour incarner toute la goujaterie de David Ames, mais qui n’enlève rien à l’authenticité du mal-être que son personnage éprouvera par la suite. Et finalement, Penélope Cruz – celle qui a joué deux fois le rôle de Sofia – a développé dans cette adaptation, un air plus espiègle, décuplant ainsi le potentiel envoûtant de son charme.
La vie de ce trio sera à jamais bouleversée lorsqu’un matin, David montera dans la voiture de Julianna. C’était une décision anodine mais qui aura un retentissement irréversible sur la vie de chacun et entrainera la déliquescence de David, désormais piégé dans les méandres de son esprit, entre la vie, le rêve et le cauchemar, faisant basculer ce long métrage dans le thriller fantastique sous haute tension.
Et au final, on en pense quoi ? Habituellement peu amène face aux remakes et à leur intérêt souvent superfétatoire, je dois reconnaitre que Vanilla Sky n’a rien à envier à la version originale, qu’il surpasse sans se forcer.
> Actuellement en replay sur Paramount + [Vanilla Sky] et Ciné + [Ouvre les yeux]
> Et s’il fallait ne retenir qu’un seul titre de la BO : Everything in its right place de Radiohead