« If you feel like screaming, I definitely think that you should. »
En trois mots ? Mystique, dérangeant, immaitrisable. So, let’s have a look !
Sorti en 2018, The house that Jack built prouve que la provocation de Lars Von Trier est définitivement sans limite.
Alors, c’est quoi le pitch? Ce long-métrage est guidé par un dialogue en voix off entre Jack et un personnage nommé Verge, dont on comprend qu’il l’escorte vers un lieu inconnu. Durant leur voyage, Jack relate cinq incidents qui ont jalonné son parcours de psychopathe.
Mais qui est Jack ? Jack est un insaisissable olibrius à la folie de prime abord indétectable, ce qui le rend particulièrement dangereux. Il dérange par son flegme lorsqu’il s’agit de saisir des opportunités léthifères ; il dérange aussi par son sadisme lorsqu’il s’agit d’assouvir ses pulsions meurtrières. Chaque meurtre est pour Jack, une œuvre d’art qu’il met en scène post mortem et immortalise en la photographiant. On comprend que l’homme poursuit un dessein et que rien ne saurait prétendre l’en détourner. Le film est profondément noir, et pas seulement parce que Matt Dillon fait des trous au fusil de chasse dans le peau d’enfants qu’il traque comme des bêtes lors d’un pique-nique champêtre. Il l’est en raison de la nature même du personnage incarné par Matt Dillon, cet homme aux TOC dévorants, dont on ne peut accéder au raisonnement car il échappe à la raison commune pour n’obéir qu’à la sienne. On touche ainsi aux tréfonds effrayants de sa folie. Au fil des échanges avec Verge, on comprend que Jack prend de plus en plus de risques, courant ainsi vers son inéluctable perte (?)
Et au final, on en pense quoi ? Ma curiosité a rapidement fait place à la crispation. Ce thriller aurait pu davantage susciter mon intérêt sans la surdose de mysticisme et de religion. Cela étant dit, les afficionados de Da Vinci Code ou Split y trouveront sans doute leur compte.
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