« Non, attendez, mademoiselle ! Laissez-moi vous expliquer, je ne le fais pas exprès ! »
En trois mots ? Non, seulement en deux pour cette fois : phénoménal – phénoménal. So let’s have a look !
Sorti en 2017, Toc Toc est l’adaptation espagnole de la pièce de théâtre écrite par Laurent Baffie en 2005.
Alors c’est quoi le pitch ? Le Docteur Palomero est un spécialiste du traitement des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et plusieurs mois d’attente sont nécessaires avant de pouvoir décrocher un rendez-vous dans son prestigieux cabinet. Malheureusement cet après-midi-là, le thérapeute se fait désirer par sa patientèle, car son avion se voit retardé en raison d’intempéries. Pour autant, les six patients programmés ce jour sont bien décidés à l’attendre, même si cela signifie cohabiter avec les étranges manies de chacun…
Je sais d’avance que le sujet ne déchainera pas les foules. Mais si je commence par révéler que Rossy de Palma est au casting, je peux en récupérer quelques-uns. Et si j’ajoute que ce film réussit avec brio à nous plonger dans l’atmosphère d’un huis clos sans temps mort, je peux en récupérer quelques autres. Toc Toc repose avant tout sur un casting haut en couleurs et chaque personnage jouit du physique qui sied à sa manie, ce qui grossit davantage encore son TOC de façon assez théâtrale et franchement amusante. Le film est capable d’amener son sujet avec intelligence : les TOC ne sont pas dits mais découverts en même temps que les protagonistes et on se prend littéralement au jeu des devinettes. C’est donc avec une curiosité certaine, que l’on prend place auprès des patients sur le canapé de la salle d’attente. Convaincu que les TOC sont une plaie ? Vous découvrirez que certains ont pourtant réussi à en faire un véritable atout professionnel. Parmi ces insurmontables manies de réassurance, vous côtoierez – entre autres – la nosophobie, l’arithmomanie ou encore la palilalie. Inutile de vous équiper d’un Larousse, il vous faudra seulement vous laisser porter par ce divertissement gourmand qui, grâce à des effets de mise en scène hyperboliques, prendra même des airs de Cluedo géant…
Et au final, on en pense quoi ? S’appuyant sur les codes du Vaudeville, Toc Toc saura séduire grâce à sa légèreté de ton et aux rebondissements taquins qu’il réserve. Même le twist final – attendu – fera son effet. Petit film de prime abord mais grand plaisir !
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