Sin City

« As-tu commis des péchés, mon fils ?

C’est-à-dire, mon père, que j’voudrais pas qu’on y passe la nuit, alors je vais juste vous rencarder sur la dernière fournée. »

En trois mots ? Graphique, ultraviolent, sulfureux. So, let’s have a look !

Sorti en 2005, Sin City est l’adaptation de la série de comics éponyme de Frank Miller. Avec l’annonce de la disparition de Bruce Willis, l’envie m’est venue de revenir sur un film de l’acteur jamais oscarisé – pis – jamais nominé [qui-qui est déjà sur Wikipédia à rechercher de quoi il est mort ???]. Non, il a juste pris sa retraite forcée pour cause d’aphasie. D’apha-quoi ?! A-PHA-SIE. La pire affection pour un acteur, aussi vicelarde que l’agueusie pour un chef cuistot.

Alors, c’est quoi le pitch ? Sin city ou la ville du vice et du péché. L’inspecteur Hartigan [Bruce Willis] s’est donné pour mission de sauver Nancy Callahan, Marv [Mickey Rourke] s’est juré de venger la mort de sa bien-aimée Goldie et Dwight [Clive Owen] cherche à protéger la belle Shellie.

Sin City est une ville décadente, infestée de flics ripoux, de criminels et de femmes fatales, dans laquelle les destinées des personnages s’entrecroisent. L’effet roman graphique est sans conteste la plus belle réussite de ce long métrage. A l’instar des comics, la bichromie noir et blanc domine l’image avec, ça-et-là des touches de couleurs qui viennent accentuer habilement quelques détails. A l’image, l’absence de colorisation force la réalisation à tout miser sur le contraste et les plans pour obtenir un effet sublimant [la touche Tarantino aide aussi]. Par-dessus l’image, les voix off des personnages principaux viennent illustrer les épisodes de vie qui se déroulent, afin de créer une immersion complète et réussie. On retrouve une distribution haut de gamme, des personnages principaux jusqu’aux secondaires [Josh Hartnett, Rosario Dawson, Benicio del Toro, Jessica Alba, Brittany Murphy, Elijah Wood etc]. Voilà un polar urbain noir sans véritable performance d’acteur mais plutôt d’ensemble – et surtout – de réalisation.

Et au final, on en pense quoi ? Sin City, c’est un univers et des adeptes. Ne vous privez pas de la suite : Sin city, j’ai tué pour elle (2014). Les inconditionnels du genre pourront même pousser jusqu’à Planète terreur (2007), mais personnellement je m’arrêterais avant.

Pour ce qui est du palmarès de Bruce Willis, je retiendrais subjectivement et dans cet ordre : Allô maman ici bébé (1989), Hudson Hawk gentleman et cambrioleur (1991) et mon voisin le tueur (2000). Hihihihihihihihihihihihihih > Jean Blaguin > humoriste ! Plus sérieusement, quatre films pour un mélange des genres savoureux : La mort vous va si bien (1992), Sixième sens (1999), Slevin (2006), Moonrise Kingdom (2012) et pis c’est tout. Et pas Pulp Fiction ?! Elle a déjà écrit et-pis-c’est-tout !

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