Ambulance

« Ça va être le moment de se lancer les gars, vérifiez que vous en avez toujours deux, on part à la guerre ! »

En trois mots ? Pin-pon, pin-pon, pin-pon. So, let’s have a look !

Sortie en 2022, la dernière production de Michael Bay est à la hauteur de mon manque de vocabulaire pour parvenir à la qualifier.

Alors, c’est quoi le pitch ? Will [Yahya Abdul-Mateen II], vétéran de guerre, recherche désespérément le moyen de financer les soins médicaux de son épouse. Son frère Dany [Jake Gyllenhaal] lui propose de participer au braquage d’une banque de Los Angeles. Mais zut de zut, l’opération capote. Les deux frères prennent alors une infirmière et un policier salement amoché en otage, à bord d’une ambulance.

Et dire que ce film n’aurait jamais existé si les Etats-Unis avaient une sécurité sociale digne de ce nom.

Ambulance m’a renvoyée 28 ans en arrière [ouch], à l’époque de la saga « Bad Boys ». Quel est le lien, me demanderez-vous ? Près de trois décennies plus tard, la recette de Michael Bay n’a pas changé d’un iota : grosses bagnoles, grosses cascades, gros calibres, gros potentiel de nana, grosse virilité et…. grosses références pas plus haut que la salle de jeu. Voilà donc un film surdimensionné qui cache de façon assez peu subtile ce qu’il a à compenser, à savoir, son manque d’attrait. Attention cela dit, nous avons affaire à du braquage propre et moral où le mot d’ordre est : « on ne tue pas les flics ». C’est assez frontal comme recommandation pour un film dont la réalisation relève du fantasme pur mais sans doute indispensable quand on sait qu’outre atlantique, la consigne – pourtant ubuesque – d’attaquer le Capitole a mené à une insurrection mortelle. Mais revenons à nos pin-pon.

J’ai beau retourner la question, je ne sais pas ce qui m’espante le plus :

  • L’excellente tenue de route d’une ambulance en pleine course poursuite avec la fine fleur de la flicaille de L.A
  • Le retrait d’une balle a bisto de nas par une infirmière qui joue à Docteur Maboul dans un bide à ciel ouvert
  • Le clamp d’une aorte thoracique avec une pince à cheveux pour tignasse épaisse

Bref. L’ambulance roule, roule, roule [comme la galette] …….. jusqu’à ce que ……. l’ambulance ……. se ……. Navrée, même mon effet de suspens ne tient pas la route [hihi > la route > l’ambulance]. Quelle poilade, les références pleuvent !

Il n’empêche que ce bouillon de navets aura au moins été capable de faire naitre un nouveau rêve de petite fille en moi et j’espère du plus profond de mon cœur que j’aurai l’occasion, au cours de ma vie, de réaliser une appendicectomie à califourchon sur un biplace en feu au-dessus du désert de Gobi.

Et au final, on en pense quoi ? Certains styles sont reconnaissables – de loin – et ce n’est pas nécessairement un compliment.

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