Marlowe

« Vous êtes perspicace et sensible, Monsieur Marlowe. Cela a dû vous attirer beaucoup d’ennuis… »

En trois mots ? Emberlificoté, boiteux, léthargique. So, let’s have a look !

Sorti en 2023, le dernier né de Neil Jordan a le goût de l’arnaque marketing.

Alors, c’est quoi le pitch ? 1939, Californie. Clare Cavendish [Diane Kruger] sollicite les services du détective privé Philip Marlowe [Liam Neeson] pour retrouver son ancien amant, Nico Peterson.

Personnage créé par le romancier Raymond Chandler au milieu du siècle dernier, Marlowe fait ici l’objet d’une pâle interprétation par Liam Neeson. Si de la femme fatale, Diane Kruger parvient à adopter les codes du look [louées soient les costumières], elle n’en effleure jamais l’allure. Quant à Jessica Lange, la fadeur de son jeu n’a d’égale que sa beauté d’antan. En bref, un trio d’acteurs que l’on sait talentueux mais qui donne l’étrange sensation de s’être réuni en conciliabule pour convenir de cabotiner ensemble.

Ce film poussif dépite également par sa confusion scénaristique. L’histoire est tellement alambiquée qu’elle peine à démarrer puis s’enlise. Les investigations menées par Marlowe se révéleront particulièrement éparpillées et ne parviendront pas à épaissir un suspense qui patine.

Finalement, le personnage de Nico Peterson – et par là même sa disparition – n’éveilleront aucun intérêt chez le spectateur, qui ignorera trop longtemps qui il est et la raison pour laquelle Clare Cavendish le recherche. Et même après sa révélation, celle-ci apparaitra aussi brumeuse qu’insignifiante, faisant soupirer un « tout ça pour ça… » désappointé.

Et au final, on en pense quoi ? Long métrage abscons, qui adopte artificiellement les codes du genre et se voit mésinterprété par une brochette d’acteurs démissionnaires.

> Actuellement en salle

> Les adeptes de vieux films noirs pourront trouver consolation avec le classique L.A Confidential (1997) ou le plus moderne The Nice Guys (2016).